Sa vie

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Julien Renevier assis à son chevalet de peintre
, ancienne photo, collection privée, travaillée par HPM

1847
Le 19 mai, naissance de Julien Renevier à Lausanne. Second fils de Charlotte Renevier-Secrétan, fille de Charles Secrétan, le professeur de droit civil et de Charles Renevier, avocat reconnu, Julien Renevier passe une enfance heureuse à l’abri du besoin. Il manifeste un talent précoce pour le dessin, passion qu’il partage avec sa sœur cadette Emma. Julien Renevier a également un frère aîné, Alfred, et un demi frère, Eugène Renevier, géologue et paléontologue de renom.

1864-1869
Julien Renevier étudie la théologie à l’Académie de Lausanne (future université). Étudiant brillant, il reçoit en 1869 un prix pour la qualité de ses examens. Il a alors 22 ans et décide de poursuivre sa formation théologique à Berlin.

1870-1872
Julien Renevier interrompt ses études à l’Académie de Berlin pour se consacrer pleinement à la peinture. Il entre dans l’atelier de Carl Steffeck, peintre animalier reconnu.

1872-1876

Le jeune homme parfait sa formation à Munich où il suit, durant quatre ans, les classes de Carl Theodor von Piloty. Ce dernier, nommé directeur de l’Académie de Munich en 1874, est au faîte de sa gloire. A son contact, Renevier développe un goût pour la peinture d’histoire et le genre du portrait. Il s’imprègne du style réaliste propre à l’École de Munich.

En 1875, Julien Renevier connaît un premier succès d’estime : une de ses toiles, une étude de personnage en costume, est sélectionnée pour l’Exposition suisse des Beaux-arts (Turnus) de Saint-Gall.

 
Julien Renevier, déguisé en page Riccio lors d’une pièce de théâtre à Munich
, ancienne photo, collection privée, travaillée par HPM

1877
Par l’entremise du mécène Théodor Beck, deux toiles de Renevier, « Femme à la fraise » et « Dante au couvent composant la Divine comédie », entrent dans les collections du Kunstmuseum de Saint-Gall. La même année, le peintre participe à la Kunsthalle de Bâle. Il y présente une nature morte à la mandoline et aux roses dont un critique de la
Gazette de Lausanne écrit qu’ « elles sont si fraîches qu’on en voudrait aspirer le parfum et si naturelles qu’on est tenté de les prendre de la main».

1878-1889
Renevier quitte Munich en 1878 et part pour l’Italie. Il a 31 ans. Après avoir visité Venise, il s’installe à Rome dans un atelier de la via dei Pontefici, proche de la Place d’Espagne. Il y reste onze ans, années ponctuées de voyages en Europe et de séjours en Suisse. Au cœur de la vie artistique romaine, Renevier côtoie de nombreux peintres dont ses compatriotes Émile David et François Bocion. Exalté par la lumière intense et les coloris des paysages, il sillonne l’Italie et dépeint la campagne, les sites touristiques comme les recoins déserts. Très attaché à l’Italie, Renevier n’oublie pas pour autant son pays natal et envoie presque chaque année des toiles à l’Exposition suisse des Beaux-arts (Turnus). Il participe également aux Salons de Paris en 1883 et 1884 ainsi qu’à l’Exposition universelle de 1889 où son « Saint-François d’Assise prêchant aux oiseaux » reçoit une médaille honorable.


Le père Téobald, debout avec le Père Ambroice, Assise,
1882, ancienne photo, collection privée, travaillée par HPM

1889
Le peintre renonce à son atelier romain et s’installe à Lausanne pour prendre soin de sa mère malade.


Julien Renevier dans son atelier de Lausanne
, Ancienne photo, collection privée, travaillée par HPM

1890-1898
Dans son atelier de la rue du Grand-Chêne 12, Renevier réalise de nombreux portraits commandités par la bourgeoisie vaudoise et par les personnalités publiques et politiques de la ville. S’il continue à peindre des toiles à l’huile dont plusieurs sont acquises par des musées, Renevier développe, dans les années 1890, une prédilection pour les dessins à l’aquarelle et au pastel.

A Lausanne, il s’implique également dans la vie culturelle et artistique locale. Membre de la Société vaudoise des beaux-arts il participe, en 1891 et 1893, aux premières Expositions vaudoises des Beaux-Arts et fait partie, en 1894, de la commission de restauration des vitraux de la rose de la cathédrale de Lausanne.

1898
Décès de Charlotte Renevier, mère du peintre, à qui il vouait une grande affection. Julien Renevier ferme temporairement son atelier lausannois et part sur les routes, en Italie et en Suisse.

1900-1907
Julien Renevier achète une propriété à Villard-sous-Blonay où il passe la fin de sa vie. Du 1
er au 15 mai 1900, il organise sa première exposition personnelle dans son atelier du Grand-Chêne. La même année, il obtient une mention à l’Exposition universelle de Paris où il expose aux côtés de ses compatriotes Albert Anker, Eugène Burnand et François Bocion. En 1901, le Musée de Lausanne achète trois aquarelles de Renevier. Jusqu’à sa mort, l’artiste continue de voir son travail reconnu et admiré, notamment lors de l’Exposition nationale des Beaux-Arts qui a lieu à Lausanne en 1904. Il continue également de voyager régulièrement, en Italie, en France et en Allemagne notamment.


Portrait de Julien Renevier
, ancienne photo, collection privée, travaillée par HPM

1907
Le 8 janvier, décès de Julien Renevier des suites d’une pneumonie. Il a 59 ans. Une exposition rétrospective de son œuvre est organisée en juin de la même année à la Grenette, à Lausanne. Renevier laisse une riche production derrière lui.