Jeune garçon, s.d., aquarelle sur papier, 42 x 29 cm, p.p.
Au fil de sa carrière, Julien Renevier développe une prédilection pour la technique de l’aquarelle. Celle-ci, longtemps utilisée par les peintres pour leurs croquis et esquisses préparatoires, obtient une reconnaissance nouvelle à la fin du XIXe siècle. En 1885, la Société suisse des aquarellistes est ainsi fondée par les artistes Bocion, Berthoud, Crosnier, Castre, Biéler et Veillon. De nombreux dessins à l’aquarelle – ceux de Renevier figurant en bonne place – entrent dans les collections de musées où ils deviennent fort goûtés du public.
Da Castagnola, 1906, aquarelle, 27 x 46 cm, p.p.
L’aquarelle et le pastel conviennent tout particulièrement à Renevier qui crée des dessins vibrants, vivants, libérés. Si ses aquarelles sont empreintes de fraîcheur et de vivacité, elles sont toutefois le fruit d’un travail consciencieux. Le peintre les aborde comme de véritables œuvres, les peaufinant longuement, comme il le fait pour ses grandes compositions.
Au Pont, 1894, aquarelle, 28 x 22 cm, p.p.
Dans une aquarelle datée de 1894 et intitulée « Au Pont », Renevier présente un intérieur modeste, égayé par une plante vivace aux fleurs roses. Celle-ci, posée sur le rebord de la fenêtre, s’élève en arabesques gracieuses. La fenêtre, où filtre un rayon de soleil pâle, est encadrée par deux rideaux blancs légers qui semblent se soulever au rythme du vent. La simplicité de la composition et l’éclat presque tangible des couleurs et des matières témoignent de la virtuosité de Renevier.